Le blog du Petit Vapoteur

60 Millions de Consommateurs et les métaux lourds.

07/01/2025  /   L'actu Société/Santé/Loi

“La cigarette électronique est 95 % moins nocive que la cigarette” concluait une étude britannique bien connue. L'étude de 60 Million de Consommateurs était l’occasion de s’intéresser aux 5 % restant, parfait. 

Sont mis à l’épreuve dans cette enquête, trois e liquides lambda (50/50 de PG/VG avec nicotine ou sels de nicotine) et un quatrième sans arôme, mais avec sucralose. L'étude s'appuie sur un comparatif de plusieurs cigarettes électroniques de marques bien connues. Eleaf, Geekvape, Innokin, Vaptio, Vaporesso et Voopoo. Chose rare. 

Ce que l'on recherche dans la vapeur de ces e-cigs, ce sont des traces de métaux lourds, mais aussi les aldéhydes qui font partie des COV. Les COV sont les composés organiques volatils que l’on trouve à peu près partout dans l’air ambiant, y compris à la maison (matériaux utilisés pour les sols, les murs, etc.). Concernant le e liquide avec sucralose, c’est le 3-MCPD qui est sous le microscope. Le 3-monochiorpropane diol, “une substance chimique qui est un contaminant de transformation alimentaire”.

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Allons directement au résultat intéressant, oui, on trouve des traces de métaux lourds dans la vapeur, en particulier le plomb et le nickel.  Pas de panique, les quantités sont faibles, proches de celles obtenues avec les médicaments inhalés.

L’article est tempéré par Claude Bamberger de l’Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarettes Électroniques (AIDUCE). “C’est un sujet d’amélioration, mais pas d’alarme, au regard des données effectives d’exposition quotidienne”.

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Un sujet d’amélioration, donc. En attendant, si les “métaux lourds” vous rendent anxieux, les résultats du test matériel démontrent une chose connue dans la vape. Les e cigs qui s’en sortent le moins bien dans l’analyse toxicologique des bouffées sont celles qui ont été utilisées avec des résistances subohms et des puissances élevées. Exemples : 60 watts avec une résistance de 0.4 Ω, 80 watts avec une résistance 0.15 Ω. Plutôt logique, les matériaux sont hautement sollicités et se dégradent rapidement.

Conclusion ? Changer ses habitudes de vape ? Les résistances sont le point à améliorer, c’est une certitude. Certains fabricants le savent et investissent conséquemment dans le développement de leurs résistances pour contrer les problèmes liés aux puissances élevées. Corex-Tech chez Vaporesso ou VPU chez Geekvape, par exemple…

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Un autre point à travailler concerne ce e liquide contenant de la sucralose. Cet édulcorant se dégrade beaucoup trop rapidement même à puissances modérées. L’édulcorant (et tous ceux en “ose”) est sur la liste noire de l’Afnor. Selon 60M de Consommateurs, il est de moins en moins utilisé en France et son interdiction est “discutée au niveau européen”.

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Globalement, l’article reste positif pour la vape en tant qu’aide au sevrage tabagique. L’étude démontre que les e liquides sont conformes et la nicotine est diffusée correctement. C’est exactement ce que l’on demande à une cigarette électronique. 

On peut donc, comme le Vaping Post, regretter l’usage d’un titre aussi racoleur en une de ce numéro pour un final sans beaucoup de surprises. La vape n’a pas besoin de cela. Contrairement à la revue, manifestement. 

 

Pascal

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