Manuel de self-défense à l'usage du vapoteur.

« La cigarette électronique, c’est dangereux ». Cette réflexion, tous les vapoteurs y sont un jour ou l’autre confrontés. Que ce soit dans la rue, dans une réunion de famille ou au travail, difficile de l’éviter. Si certains savent parfaitement quoi répondre, d’autres se trouvent plus démunis. Les arguments manquent parfois, quand bien même on est persuadé des bienfaits de la vape par rapport au tabac. Je vous propose donc aujourd’hui 4 techniques pour vous sortir de ces situations parfois délicates.

La technique du scientifique

Vous êtes à un dîner entre amis. Vous passez une bonne soirée quand soudain le sujet de la cigarette électronique est mis sur la table. Votre hôte aimerait bien s’y mettre pour arrêter de fumer mais il n’est pas rassuré. Il a lu certaines choses, se souvient vaguement d’une étude. Logiquement les regards se tournent vers vous. Il va falloir convaincre vite et bien car vous aimeriez passer au dessert. Votre arme secrète ? Une étude béton qui démontre que la ecig est environ 95% moins nocives que le tabac. L’organisme qui l’a publiée, le Public Health England, inspire confiance puisque ce n’est rien de moins qu’un organe du ministère de la Santé britannique. En plus, elle est facilement trouvable sur internet. Il vous suffit donc d’inviter vos amis à la rechercher sur leur smartphone et le tour est joué. Vous pouvez désormais déguster votre part de gâteau.

La technique de l’autoroute

C’est l’heure de la pause. Vos collègues de bureau et vous allez prendre l’air. Alors qu’ils sortent tous leur paquet de « tueuses », vous attrapez votre kit tout neuf reçu la veille. Votre manager s’approche de vous, l’air inquiet. Il vous demande si vous êtes bien conscient des risques que vous prenez en vapotant. Pour appuyer ses propos, il cite un reportage vu il y a quelques semaines au journal télévisé. Vous êtes bien embêté pour lui répondre et vous ne voulez pas entrer dans un débat qui pourrait mettre votre argumentation en péril. Vous vous souvenez alors d’une phrase prononcée par le professeur Dautzenberg : « Fumer, c'est un peu comme prendre l'autoroute à contresens. Vapoter, c'est rouler à 140 km/h au lieu de 130 km/h ». Cette comparaison a l’avantage d’être très parlante et efficace. De plus, celui qui en est à l’origine est pneumologue et a toujours été très engagé dans la lutte contre le tabagisme. En guise de conclusion, vous pouvez parler à votre responsable de l’appel des 120 médecins en faveur de la cigarette électronique. Cela devrait suffire à le rassurer et à enfin changer de sujet. Et si on parlait salaire ?

La technique de la contre-attaque

Assis sur le banc d’un arrêt de bus, vous attendez patiemment. Il pleut et vous n’êtes pas d’humeur. Vous enchaînez les gros « clouds » pour calmer vos nerfs. A vos côtés, une dame, cigarette à la main. Vous ne l’aviez pas vu arriver et, poliment, vous réduisez la puissance de votre « box » pour éviter de l’importuner avec vos cumulonimbus. Sans doute pour tromper l’ennui, elle engage la conversation. Elle vous demande si ça ne vous fait pas peur d’inhaler un produit dont personne ne sait ce qu’il contient. Vous lui répondez gentiment que vous connaissez très bien les différents composants d’un eliquide : de la glycérine végétale, du propylène glycol, des arômes alimentaires et de la nicotine. Elle n’a pas l’air convaincu et met en doute le caractère inoffensif de ces différents ingrédients. Vous ne vous sentez pas d’aller plus loin dans les explications et vous optez alors pour une contre-attaque décisive. Sur un ton calme, vous lui dites simplement qu’il y a une chose sur laquelle il n’y a pas d’incertitudes : quand on fume on a une chance sur deux d’en mourir. Généralement, cela met un terme à la conversation. Ça tombe bien, votre bus arrive.

La technique de l’incendie

Votre téléphone sonne. C’est votre meilleur ami. Il vient de voir sur Facebook la photo des mains ensanglantés d’un vapoteur après l’explosion de sa cigarette électronique. Choqué, il vous demande de ne plus prendre de risques et d’arrêter définitivement la ecig. Vous essayez alors de lui faire comprendre que ce genre d’accident reste marginal et que vous prenez toutes les précautions pour éviter que ça vous arrive. Il doute encore. Vous continuez donc en lui expliquant qu’effectivement les cigarettes électroniques contiennent des batteries au lithium qui peuvent présenter un danger mais que c’est également le cas de beaucoup d’autres appareils électriques : smartphones, ordinateurs portables, tablettes tactiles... Pour s’en assurer, il suffit de prendre l’exemple de l’entreprise Samsung qui a arrêté la production de ses Galaxy Note 7 à la suite de plus de 90 cas d’explosions. A titre de comparaison, seulement 25 cas ont été recensés chez les vapoteurs américains qui sont pourtant plus de 2,5 millions. S’il ne vous croit toujours pas, vous pouvez lui rappeler que la cigarette classique provoque environ 30% des incendies mortels chaque année en France. C’est bon, il est rassuré ? Tant mieux, vous pouvez commencer à planifier votre prochaine soirée.

Et vous, quelles sont vos meilleurs arguments pour défendre la vape ?

Les sceptiques sont K.O.

Morgan