Selon une étude… Combien de fois lisons-nous dans l’année cette phrase d’accroche dans les journaux, les revues ? Un peu trop souvent disent des scientifiques, notamment à propos de la cigarette électronique.

La cigarette électronique favorise le diabète, elle augmente les risques de symptômes bronchiques et d’essoufflements chez les jeunes adultes. Elle provoque des troubles de l’érection. Une jambe cassée, une intoxication alimentaire, c’est la faute à la cigarette électronique. Voilà quelques exemples authentiques qu’on a pu trouver dans les revues scientifiques.
Certaines études peuvent prêter à sourire, d’autres peuvent avoir des conséquences dans l’inconscient collectif des instances décisionnaires tel que l’OMS ou, plus proche de nous, le Haut Conseil de Santé Public.

Des publications qui commencent à agacer fortement la communauté scientifique. Au point que certains, dont Riccardo Polosa et Konstantinos Farsalinos, ardent défenseurs de la cigarette électronique depuis toujours.
« Comment est-il possible que le processus d’évaluation par les pairs dans des revues scientifiques très respectées n’ait pas détecté ces erreurs fatales et ait permis la publication d’articles de faible qualité qui ne tenaient pas compte de ces facteurs clés essentiels à l’interprétation de leur analyse ? ».
Mis en cause par les scientifiques en colère, c'est l’incontournable (pour le scientifique qui veut publier son étude) processus de revue par des pairs établit avant la publication d’un article. Une étude est lue, étudiée par d’autres chercheurs du même domaine pour la valider ou non.

Un processus critiqué pour son absence de pertinence et d’efficacité. C’est très simple. Un chercheur lit l’article de son confrère, mais ne peut reproduire, pour vérifier ses conclusions, la méthodologie de l’étude. Il n’est pas à la portée de tout le monde de faire vapoter des dizaines de souris pour vérifier une étude sur le vapotage. On le conçoit.

Et cela fait des années que cela dure. Et la cigarette électronique en prend toujours pour son grade. Pourquoi ? Parce qu’il y a des sous en jeux et aussi quelques egos à satisfaire. Selon Clive Bates, ancien directeur de l’ASH, Action on Smokin and Health au Royaume-Uni :
« La science de la réglementation du tabac financée par les organismes de réglementation sera encline à trouver des justifications à la réglementation et à l’intervention, et non à la libéralisation ».
En résumé, les instances dirigeants la lutte contre le tabac visent aussi la cigarette électronique. Le tout pour un “monde sans tabac”. Mais voilà, une étude scientifique qui cherchent des “justifications”, ce n’est pas tout à fait une véritable étude scientifique. Ni même une étude erronée, c’est une pseudo-étude.
Au passage, “un monde sans tabac”, allez dire ça aux pays producteurs de cigarettes, #touchepasàmonPIB.

Clive Bates va même plus loin :
« Peut-être que l’émergence de produits à base de nicotine sans fumée beaucoup plus sûrs menace les moyens de subsistance, les carrières et des départements universitaires entiers, et la mauvaise science est la réaction ».

Exemple flagrant de cette “mauvaise science”, une étude de 2018 mettant en cause la cigarette électronique comme responsable d’infarctus. Une étude co-signée par l’anti vape Stanton Glantz (ego surdimensionné et ennuis judiciaires). L’étude ne fut retirée qu’en février 2020, le temps de faire des dégâts dans l’esprit des gens, des scientifiques et de faire les choux gras des machines à clics. “Selon une étude…”
Plus de lectures sur :
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Pascal